Himoud Brahimi dit Momo, Suzy Naceur, Georges Arnaud, Mohamed Zinet
Dans un café-restaurant, Simon reconnaît un Algérien qu’il a autrefois torturé. Tandis que l’homme le fixe d’un regard froid et dur, pris de panique, Simon s’enfuit. Mohamed reste toujours immobile. On s’aperçoit alors qu’il est aveugle. De toute façon, les angoisses et les remords d’un tortionnaire ne le concernent pas, bien que les tortures qu’il a subies restent toujours vivantes en lui. « Dans cet Alger ‘insolite’, qui prend la parole sinon le temps ? Par la bouche du poète, que ses amis morts ont laissé derrière eux et qui va maintenant seul dans sa ville : personnage, figure propre à la Kasbah, Didou peut être la voie de l’humour dans un cinéma soucieux de ne pas se taire mais aussi d’associer son peuple à sa démarche. La jubilation du conteur n’exclut pas qu’il interroge. » (C.M. Cluny)