Giorgio Cataldi, Umberto Paolo Quintavalle, Aldo Valletti, Paolo Bonacelli, Caterina Boratto, Elsa De Giorgi, Hélène Surgère
En 1943, dans la république fasciste fantoche de Salò, quatre riches notables enlèvent neuf jeunes garçons et autant de jeunes filles de la région pour les emprisonner dans un somptueux palais, où les adolescents seront soumis aux plaisirs de leurs geôliers, à la jouissance sadique de pouvoir exercer une domination totale sur ces jeunes corps, décider de leurs souffrances, de leur survie ou de leur mort.
Meilleur Film restauré Venise 2015
« “Saló sera un film cruel, prévient Pasolini. Tellement cruel que je serai obligé (je suppose) de m’en distancier, de faire semblant de ne pas y croire et de plus ou moins rester de glace, par jeu.” […] Cette œuvre politique choque et déconcerte. […] C’est un film sur le pouvoir mais aussi sur l’anarchie du pouvoir lorsqu’il est totalement arbitraire ou dicté par des nécessités économiques échappant aux choix sociaux. C’est là tout le contraire des valeurs démocratiques défendues par Pasolini cinq ans plus tôt dans Carnets de notes et des plaisirs sensuels développés dans la “Trilogie de la vie”. […] Saló est le versant noir de ces quatre films. Le film se présente […] comme une sorte d’exorcisme face à l’absolu de ce que le pouvoir peut faire subir à l’homme. »
Jean-Luc Lacuve, cité par Solaris Distribution, 23 janvier 2006