Oriane

Fina Torrès

Venezuela — 35mm — couleurs — 1h28 — 1985

Titre original Oriana Scénario Fina Torrès, Antoine Lacomblez, d’après une nouvelle de Marvel Moreno Image Jean-Claude Larrieu Musique Eduardo Marturet Montage Christiane Lack Production Arion Productions (Paris), Pandora Film (Caracas) Interprétation

Doris Wells, Daniela Silverio, Rafael Briceno, Mirta Borges, Maya Oloe, Philippe Rouleau, Claudia Venturini, Luis Armando Castillo, Martha Canelon

Après vingt ans d’absence, Marie retrouve l’hacienda où elle avait passé quelques jours de son adolescence. En fouillant la maison, redécouvrant les ombres, les doubles jeux, les faux semblants de cette époque-là, Marie redevient la petite fille inquiète qui dévalait les escaliers, forçait les coffres, déterrait les souvenirs de sa tante Oriane, prenant ainsi possession d’un étrange héritage. Par bribes, dans le décor qui, peu à peu, se reconstruit, apparaissent et disparaissent les personnages qui ont peuplé l’enfance de sa tante : un père, une servante, Fidélia, et Serge, le demi-frère d’Oriane. Soigneusement dispersés dans l’hacienda par Oriane elle-même, les fragments du passé viennent se réassembler sous les yeux de Marie. Un amour interdit, la violence à demi-mots et, toujours présent comme un refrain, le désir entêtant d’Oriane. Dans la chaleur d’une fin d’après-midi, le drame éclate enfin. L’hacienda s’est arrêtée de vivre. Le père d’Oriane et Serge sont morts. Les femmes se sont effacées. Il n’y a plus qu’Oriane et son secret. Un secret destiné à hanter la maison, jusqu’à ce que Marie adolescente, à son tour prise dans ce tourbillon de désirs interdits, vienne lui redonner chair et fasse revivre l’hacienda. Vingt ans plus tard, Marie redécouvre ce qu’elle avait déjà découvert pendant ces quelques jours passés dans l’univers d’Oriane, univers dont elle hérite une deuxième fois, comme d’un destin, sans hésiter.

Caméra d’or Cannes 1985