Robert, peintre et cinéaste, annonce à sa compagne Claire le suicide de son meilleur ami, Alexandre. La jeune femme se souvient de leur dernière journée passée tous les trois ensemble et de la fascination d’Alexandre pour le décor d’une piscine abandonnée.D’inspiration autobiographique (le personnage de Robert en autoportrait, hésitant entre peinture et cinéma, sa compagne lisant les Cahiers du cinéma, le n° 62, avec Hitchcock en couverture), le film, à la voix off très écrite, associe tendre mémoire des premiers amours à l’inéluctable noirceur de l’existence. La hantise d’un lieu (le dédale labyrinthique de la piscine, à la dimension fantastique) se confond avec l’être disparu qui vous hante. Maurice Pialat prête sa voix au personnage de Robert.
L’Ombre familière
Maurice Pialat
France — 1958 — 25 min — noir et blanc
Scénario Maurice Pialat
Image Maurice Cohen
Son Almuro
Production Centre d’Études de Radio-Télévision
Interprétation Sophie Marin, Jacques Portet, Jean-Loup Reinhold