Henri Poupon, André Pollack, Thommeray, André Robert, Rellys, Annie Toinon, Jean Castan, Fernand Bruno, Robert Chaux
À la veille de Noël, tandis que la plupart des élèves sont rentrés chez eux, il ne reste plus au lycée Thiers de Marseille que quelques enfants oubliés par les leurs. L’épreuve s’annonce d’autant plus cruelle pour ces « orphelins », ces « exilés », qu’ils sont livrés au plus effrayant, au plus détesté des pions : Monsieur Blanchard le balafré, qu’une blessure de guerre a rendu borgne et que les plus grands surnomment Merlusse « parce qu’il sent la morue, pardi ! ».
« Marcel Pagnol, fidèle à sa jeunesse – c’est son côté Alphonse Daudet – s’est souvent attendri sur l’époque où il était pion au lycée de Marseille […] Le personnage de Merlusse, que les enfants craignent et qui joue les bourrus bienfaisants, allait trouver une parenté évidente avec le professeur d’anglais dessiné par von Stroheim dans Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque, réalisé trois ans après. »
Raymond Chirat, « Les Français et leur cinéma (1930-1949) », Maison de la Culture de Créteil, 1973