Maléfice de l’or (Le) – Épisode Mirza

Mircea Veroiu

35mm — noir et blanc — 45 min — 1974

Titre original Duhul aurului Scénario Mircea Veroiu Image Iosif Demian Musique Dorin Liviu Zaharia Décors Radu Boruzescu, Helmuth Stürmer Production Romaniafilm (Bucarest) Interprétation

Eliza Petrâchescu, Liviu Rozorea, Dora Ivanciuc

Un petit bourg perdu quelque part dans la zone aurifère des Carpates occidentales. Un univers mystérieux, silencieux dominé par une paix étrange. Les hommes parlent peu et lentement comme s’ils craignaient que les roches aux entrailles desquelles gisent les filons d’or ne s’éboulent et ne les écrasent. De temps en temps, cette paix menaçante est déchirée par le martèlement des sabots des chevaux et par les cris effrayants des gendarmes traquant quelque pauvre hère qui fouille les mines d’or abandonnées, à la recherche de filons non découverts du temps où l’on exploitait encore la mine. Un beau jour, un personnage nouveau, un inconnu, fait son apparition dans le cabaret, au centre de la petite ville. Il s’appelle Mîrza et il est lui aussi parti chercher fortune, croyant, comme tous les autres, que la chance, ça peut s’acheter avec de l’or. La cabaretière achète d’abord de lui quelques fils de métal précieux, après quoi, persuadée que c’était l’homme dont elle avait besoin, elle lui dévoile l’emplacement de lieux où les chercheurs d’or d’autrefois avait planqué leurs richesses, pour que Mîrza aille les retrouver et les partager avec elle. Épris de la fille de la cabaretière, Mîrza accepte le marché sans se douter de la destinée cruelle qui l’attendait. La vieille cabaretière avait pris à sa charge un homme de peine, ancien forçat, qui lui devait sa liberté. Devenu le complice de la vieille femme, l’ancien forçat poursuivait les chercheurs d’or que la charmante fille de sa maîtresse avait pris dans ses rets pour les tuer au moment où ceux-ci s’emparaient de l’or retrouvé. Un coup de feu dont l’écho prolonge le bruit à travers les montagnes, Mîrza s’écroule dans le gouffre. L’ancien forçat emporte sa large ceinture pleine d’or. La fille de la cabaretière pleure. Peut-être avait-elle vraiment aimé Mîrza. Qui saura le dire ? Mais voilà, devant le zinc du cabaret, un nouveau chercheur d’or a fait son apparition qui regarde émerveillé le beau visage de la fille de la cabaretière.

Prix spécial du Jury Bergame 1975