Nelly, une jeune fille de bonne famille, quitte son bourgeois de mari pour Loulou, un jeune marginal qui la séduit par son refus des conventions. Bien qu’elle attende bientôt un enfant de lui, Loulou refuse de se défaire d’un quotidien partagé entre sa bande de copains et les casses nocturnes qu’ils organisent.
« Pialat ne l’aurait sans doute pas admis : il n’empêche, sa chronique d’un adultère est un grand film politique. Rien de plus éloigné en apparence de Maurice Pialat que la figure du cinéaste “engagé”. Et pourtant, en revoyant Loulou aujourd’hui, on prend la lutte des classes en pleine gueule. Oh, rien de didactique chez Pialat. Aucun discours, aucune caricature. Juste de la pâte humaine : des corps abandonnés à l’amour, à l’ennui, à l’alcool, à la violence. »
Olivier Nicklaus, Les Inrockuptibles, août 2006