Désordre

Olivier Assayas

France — fiction — 1986 — 1h31 — couleur

Scénario Olivier Assayas Image Denis Lenoir Musique Gabriel Yared Montage Luc Barnier Son Philippe Senechal Production Forum Productions International Source Vortex Sutra Interprétation

Wadeck Stanczak, Ann-Gisel Glass, Rémi Martin, Corinne Dacla, Lucas Belvaux, Simon de La Brosse, Étienne Chicot

Ils sont liés entre eux par la musique, puis un jour, un meurtre, presque un accident, est commis par l’un d’eux et ce souvenir hante leurs consciences et leurs mémoires.

« Olivier Assayas n’a pas le moral et c’est très encourageant. Mieux vaut sa maladie que la santé qu’on nous propose. Ses adolescents implacables, trop brutalement mâturés, poussés de force dans la lumière crue des illusions perdues, nous vengent des connards inspirés qu’on jette aujourd’hui sur le tapis (Tapie ?) comme un reproche, tous ces sinistres optimistes qui, n’est-ce pas, ont de l’ambition. D’une autre main, tout aussi vigoureuse, Désordre désinfecte la religion du branchement, l’hypothétique culture rock, toutes ces hypothèses tribales qui protègent la vie. Désordre est le film d’une génération désengagée, comme on disait, dans la turbulence des années 1970, qu’il fallait s’engager. Mais cette désertion n’a rien d’une neurasthénie. Plutôt l’espoir sobre et coupant qu’il va falloir, désormais célibataires, s’habituer à vivre juste. »

Gérard Lefort, Libération, 5  septembre 1986