Un montage de photographies qui toutes ont été prises entre les années 1930 et 1940 par le photographe de la petite ville roumaine de Slobozia, accompagné par la lecture du journal tenu par un médecin juif racontant avec précision l’horreur de la montée de l’antisémitisme. Un véritable trésor de sons et d’images sur un sujet rarement abordé dans la Roumanie d’aujourd’hui.
« La cohabitation des différents types de documents qui composent le film force le spectateur à se confronter au travail de critique des sources : là où le journal du médecin dresse un tableau remarquablement bien informé de la persécution des juifs, l’atelier du photographe accueille au contraire les Roumains qui vont assez bien pour vouloir se faire prendre en photo. Le film dessine donc une dialectique entre l’évocation des événements historiques qui restent invisibles, et un quotidien que personne ne raconte mais qui emplit l’écran. »
Nathan Letoré, mediapart.fr, 8 août 2017