La Condition de l’homme

Masaki Kobayashi

1re partie : 35mm — 3h28 — noir et blanc — 1959 / 2e partie : 35mm — 3h01 — noir et blanc — 1959/1960 / 3e partie : 35mm — 3h10 — noir et blanc — 1961

Titre original Ningen no jôken Scénario Zenzo Matsuyama, Masaki Kobayachi Image Yoshio Miyajima Musique Chuji Konoshita Production Ningin Club, Shochiku (Shigeru Wakatsuki) Interprétation

1re partie : Tatsuya Nakadi, Michiyo Aratama, Keiji Sada, So Yamamura, Eitaro Ozawa, Seiji Miyaguchi, Shinji Nambara, Toru Abe

2e partie : Tatsuya Nakadai, Michiyo Aratama, Keiji Sada, Hideo Kisho, Jun Tatara, Michio Minami, Kei Sato, Taketoshi Naito, Kunie Tanaka, Kokinji Katsura, Kaneko lwasaki

3e partie : Tatsuya Nakadai, Michiyo Aratama, Taketoshi Naito, Keijiro Morozumi, Yusuke Kawazu, Kyoko Kishida, Reiko Hitomi, Fujio Suga, Nobuo Kaneko, Tamao Nakamura, Hideko Takamine

1re partie : Pas plus grand amour
Manchourie du Sud, 1943, l’occupation japonaise. Kaji et sa fiancée Michiko travaillent tous les deux pour la Société sidérurgique de Mandchourie du Sud. Apprenant qu’il peut être exempté de service militaire s’il remplit une mission dans une usine, Kaji accepte et se marie avec Michiko, qui a décidé de le suivre. Kaji est contre la guerre menée par l’armée impériale en Chine et tente de traiter humainement les ouvriers chinois de la mine. Mais il se heurte à la brutalité du surveillant en chef Okazaki. Les choses s’aggravent encore lorsque l’on confie 600 prisonniers de guerre mourant de faim à Kaji. Pour « stimuler » les nouveaux venus, la direction leur envoie des filles de joie, dont l’une, Yang Chun Lan, tombe amoureuse de Kao, un jeune Chinois prêt à mener les autres à la révolte. Kaji finit par être jeté en prison ; après plusieurs jours de captivité et d’interrogatoires, Kaji est libéré, mais c’est pour être incorporé dans l’armée.

2e partie : Le Chemin de l’éternité
Affecté à une unité de l’armée impériale, Kaji est méprisé et maltraité par ses supérieurs à cause de ses tendances « gauchisantes ». Au cours d’une marche forcée dans la contrée qui entoure le camp, trois hommes s’écroulent d’épuisement, et sont ensuite battus pour avoir « déshonoré » la compagnie. L’un d’eux finit par se suicider, préférant la mort à l’humiliation. Plus tard, lorsque les Allemands ont capitulé, les troupes soviétiques se retournent contre les Japonais et l’unité de Kaji est anéantie. Après le carnage, Kaji part à la recherche de survivants éventuels, mais aucune voix ne lui répond.

3e partie : La Prière d’un soldat
Hagards et démoralisés, Kaji et une poignée de rescapés se frayent un chemin vers la Mandchourie du Sud, seule issue possible devant le déferlement des troupes soviétiques. Kaji et ses derniers fidèles sont faits prisonniers. Dans le camp de prisonniers soviétiques, Kaji se rend compte par la force des choses que ses opinions et idéaux « socialistes » relèvent de l’utopie par comparaison avec l’implacable réalité. Comme dans l’armée japonaise, ses arguments pour un meilleur traitement des prisonniers de guerre sont rejetés par les Russes. Il réussit tout de même à s’évader, et commence une très longue marche, afin de retrouver Michiko. Mais, à la fin, il ne parvient plus à se relever et se laisse lentement ensevelir sous la neige.