En 1958, le critique André Bazin projette de réaliser un film autour des églises romanes de la Saintonge. Mais pendant l’année, il tombe malade et meurt d’une leucémie. Son film ne verra jamais le jour. Bazin roman revient sur l’élaboration de ce projet. Par-delà l’exercice du portrait, à travers la figure d’André Bazin, le film tente de rendre compte d’une activité rarement vue à l’écran, celle de critique de cinéma.
« Hervé Joubert-Laurencin et Marianne Dautrey font la proposition singulière d’exprimer le rapport intime de Bazin au monde à travers le cinéma, ce que celui-ci considérait comme un art de masse en mesure de rapprocher le spectateur de la réalité. Bazin roman est une traversée au cœur d’une pensée, d’une conception matérialiste inédite de l’histoire, de la mémoire et du temps. La familiarité des deux cinéastes avec l’œuvre de l’illustre critique n’est que le point de départ de leur « invention ». L’invention désigne aussi, en français, la découverte d’un trésor. Peut-on hériter du trésor de Bazin ? »
Christophe Gougeon, Notes de production, 2018