L’Ange rouge

Yasuzo Masumura

35mm — noir et blanc — 1h35 — 1966

Titre original Akai tenshi Scénario Ryozo Kasahara, d’après le roman de Yorichika Amira Image Setsuo Kobayashi Musique Sei Ikeno Décors Tomo Shimogawara Production Daiei Interprétation

Ayako Wakao, Shinsuke Ashida, Yusuke Kawazu, Jotaro Senba, Ayako Ikegami, Ranko Akagi

En 1939, pendant la guerre sino-japonaise, Nishi Sakura, infirmière de l’Armée impériale du Japon, est transférée à l’hôpital militaire de Tien-Tsin, à un moment où les Japonais subissent de lourds revers. Travaillant au bloc opératoire du chirurgien en chef, le Dr Okabé, elle se rend vite compte de l’horreur de la situation, au milieu des amputations en série. Elle, l’une des rares femmes de l’endroit, se trouve en proie au désir des soldats, qui savent qu’il ne leur reste que peu de temps à vivre. Dès la première nuit, elle est violée par un groupe d’hommes, « dirigés » par le soldat Sakamoto, qui mourra bientôt. Plus tard, dans l’enfer des salles d’opérations, Sakura rencontre le soldat Orihara, amputé des deux bras : le sachant condamné, elle s’offre à lui, mais apprend son suicide le lendemain. Elle retrouve enfin le Dr Okabé qu’elle accompagne au front, dans un fortin sacrifié. Surprise qu’il n’ait pas tenté de la séduire au début, elle découvre son secret : rendu impuissant, il s’est adonné à la morphine. La nuit précédant l’assaut final, elle l’attache à son lit lors d’une crise, et réussit à le guérir de son impuissance, alors que les bombes explosent alentour. Le bastion est pulvérisé, et Sakura, seule survivante, retrouve le cadavre de son dernier amant dans les ruines, tandis qu’un détachement japonais arrive trop tard sur les lieux : ange de l’amour, elle a cependant semé la mort autour d’elle.