L’Acrobate

Jean-Daniel Pollet

France – 1976 – 1h41 – fiction – couleur

scénario Jacques Lourcelles, Jean-Daniel Pollet image Alain Levent son Claude Bertrand, Jean Charrière, Jean-Paul Loublier musique Antoine Duhamel montage Suzanne Baron production Ilios Films, Les Films du Chef-Lieu, Contrechamp, ORTF Interprétation

Claude Melki, Guy Marchand, Laurence Bru, Micheline Dax, Édith Scob, Marion Game, Patrick Laval, Serge Martina, Denise Glaser

Léon est un garçon timide et solitaire qui travaille aux bains-douches. Il trompe sa solitude en discutant avec les prostituées du quartier dont l’une d’elles, Fumée, lui fait découvrir le monde du tango. Bouleversé par cet univers, Léon décide d’apprendre à danser et dès lors, ébloui, n’a plus qu’une seule idée en tête : accéder aux plus hautes compétitions professionnelles de danse. Il sacrifie tout à l’apprentissage du tango, et propose à Fumée d’être sa partenaire. Ensemble, pourront-ils réussir à aller jusqu’à gagner les championnats de France ou d’Europe de tango ?

« Corps élastique de faux gringalet, tête de Pierrot, Claude Melki est extraordinaire. Il est décédé en 1994, dans la misère. Jean-Daniel Pollet l’avait découvert alors que le jeune homme était tailleur. Il allait danser Chez Max, une guinguette des bords de Marne, et devint le héros fétiche de Pourvu qu’on ait l’ivresse ou L’Amour c’est gai, l’amour c’est triste. Visage impassible à la Buster Keaton, Léon est un clown qui bouleverse par sa gaucherie, puis émerveille par sa ténacité. Tout le film a cette légèreté tendue où la gravité menace. Le corps s’envole et conquiert un espace où l’on n’existe que par les arabesques que l’on dessine. L’Acrobate navigue entre un monde rêvé et le portrait exact, quasi documentaire, du cours de danse de Georges et Rosy. Entre strass et toc, mais dans la vérité des sentiments. »

Philippe Piazzo, Télérama