Masaru Konuma
Cinéaste, Japon
Masaru Konuma (小沼勝) est né le 30 décembre 1937 à Otaru, Japon. Son père, enseignant, est enrôlé dans le contingent en 1941 lorsque qu’éclate le deuxième Guerre mondiale. Atteint de tuberculose au cours de l’année de son incorporation, il est renvoyé dans son foyers où il décèdera. Après la guerre, sa mère se remarie.
Le jeune Masaru, alors âgé de 15 ans, est envoyé vivre à Tokyô. Konuma va voir des films pour essayer de lutter contre la solitude et la nostalgie du toit familial. Il se spécialise dans l’étude du cinéma au Département Artistique de la Nihon University. En 1961, peu après avoir obtenu son diplôme, Konuma travaille aux studios Nikkatsu en même temps que le cinéaste Yuki et les réalisateurs Koyū Ohara et Noboru Tanaka.
Tous les quatre ne tardent pas à former une équipe connue pour le caractère propre à chacun des personnages la composant: « Yuki l’appliqué, Ohara le négligent, Tanaka le loyal et Konuma l’insouciant ». Konuma commence sa carrière comme « cinquième » assistant réalisateur. Cela veut dire qu’il porte le porte bloc-notes. Il endure cette position peu honorifique avec l’espoir de devenir réalisateur à part entière.
Au début de sa carrière il est l’assistant réalisateur de Daikyojū Gappa (1967), le film kaijû de la firme Nikkatsu, paru aux États-Unis sous le titre Monster from a Prehistoric Planet. Seijun Suzuki est l’un des quelques réalisateurs qui ont marqué Konuma de leur empreinte au cours de ses débuts chez Nikkatsu.
Vers la fin des années 1960, Konuma perd peu à peu son audience à la télévision et ses films ne sont plus à l’honneur. A cette époque les assistants réalisateurs migrent vers la télévision ou vers des occupations sans rapport avec le cinéma. Afin de trouver de nouveaux spectateurs, Takashi Itamochi, président de Nikkatsu, décide d’octroyer des budgets importants et des professionnels talentueux aux films roses qui, jusque là, étaient réalisés par des cinéastes indépendants nantis de petits moyens financiers tel que Koji Wakamatsu. Ne souhaitant pas travailler sur des films de sexe, beaucoup de réalisateurs quittent les studios.
Konuma n’a pas de tels états d’âme et en 1974, il réalise pour Nikkatsu ses deux films les plus connus – Flower and Snake et Wife to be Sacrificed – dans lesquels il met l’actrice Naomi Tani devant la caméra. En 2000, le réalisateur Hideo Nakata a tourné un documentaire sur Konuma intitulé Sadistic and Masochistic .