À l’occasion des trois jours qui précédent son incorporation dans l’armée, un jeune étudiant en histoire de l’art apprend qu’il est séropositif. Pour lui, tout bascule et, à l’image des héros romantiques, il choisit de refuser son destin.
Prix Jean-Vigo 1995 — Prix du Jury Cannes 1995
« L’une des vertus majeures de Xavier Beauvois : il n’a pas peur. Pas peur d’essayer, pas peur de se tromper, pas peur de croiser les lignes de vie et les strates de morts, d’emmêler la biographie de ses personnages et la vie de ses amis, pas peur de foncer […]. Pas peur, à l’extrême horizon de son film, de risquer […] d’être pris pour un bête. Ou alors si, mais de cette bêtise formidable et troublante qui n’est guère éloignée de l’héroïsme ou de la sainteté : il y a quelque chose de ça dans cette façon qu’a Beauvois de faire don de son corps au film pour que dure et progresse une certaine idée du cinéma : un art vivant qui n’arrête pas d’enregistrer que, tout à l’heure, on sera mort. Mais en attendant, plutôt la vie ! »
Gérard Lefort, Libération, 4 janvier 1996