Un condamné à mort s’est échappé

Robert Bresson

France — fiction — 1956 — 1h35 — noir et blanc

Scénario, adaptation, dialogues Robert Bresson, tiré du récit autobiographique d’André Devigny Image Léonce-Henri Burel Montage Raymond Lamy Production Société Nouvelle des Établissements Gaumont, Nouvelles Éditions de Films Source Gaumont Interprétation

François Leterrier, Charles Le Clainche, Maurice Beerblock, Roland Monod, Jacques Ertaud, Jean-Paul Delhumeau, Roger Tréherne

En 1943, le lieutenant Fontaine de l’Armée secrète est arrêté par les Allemands et condamné à mort. Refusant de s’abandonner au désespoir, il prépare, jusque dans les moindres détails, son évasion. Mais ses espoirs, déjà minces, d’y parvenir, s’amenuisent avec l’arrivée dans sa cellule d’un nouveau jeune détenu.

« Pour moi, Un condamné à mort s’est échappé est le film français le plus décisif de ces dix dernières années. Le film qui, en son principe, constituait d’abord une expérience extrêmement périlleuse est devenu une oeuvre émouvante et neuve grâce au génie obstiné de Robert Bresson, qui a su accéder à une vérité inédite par un nouveau réalisme. Le suspense est créé noblement, naturellement, non sur la dilatation de la durée mais au contraire sur son évaporation. Grâce à la brièveté des plans et la rapidité des scènes, on n’a jamais le sentiment d’un choix de moment privilégié ; nous vivons réellement avec Fontaine dans sa prison, non pas 90 minutes mais pendant deux mois, et – qui l’eut cru ? – c’est passionnant ! »

François Truffaut, Arts, 14 novembre 1956