Ursula Schult, Guido Wieland, Walter Schmidinger, Bernhard Wicki, Yves Beneyton
Élisabeth, 40 ans, rend visite à son vieux père dans les environs de Klagenfurt. Là, elle se remémore son enfance et sa vie sentimentale. Elle est en fait tiraillée, écartelée, entre trois pôles : son père, son frère et son grand amour disparu. Une trinité maudite, une prison de l’esprit, où la vie ne passe que par un jeu d’accords entre ces différents visages masculins. Élisabeth doit alors trouver son sentier, loin des chemins balisés par son entourage, au-delà de la fuite géographique, au cœur d’une reconstruction intime.
« Derrière ses premiers pas en tant que réalisateur, Haneke présente son style, ses questionnements et sa profonde fascination envers les maux qui rongent l’être humain. […] La dimension la plus intrigante est la découverte des spécificités du cinéma hanekien, cette rigidité, ce perfectionnisme, cette rudesse dans la reconstruction du réel […]. Trois chemins vers le lac est un véritable dédale, un puzzle à reconstituer, pour pénétrer le subconscient afin de dépasser l’impasse de vie, celle imposée par l’entourage et l’environnement dans lequel chacun évolue. […] Haneke n’a jamais été aussi au plus près de la cage, Haneke n’a jamais autant flirté vers la remise en liberté de l’un de ses personnages. »
Quentin Tarantino, kinowombat.com, 6 décembre 2023