Ingrid Thulin, Gunnel Lindblom, Jörgen Lindström, Håkan Jahnberg, Birger Malmsten, Eskil Kalling, Karl-Arne Bergman, les Eduardini
Ester, traductrice, voyage avec sa sœur, Anna et son petit garçon Johan. Lors du retour vers la Suède, elles sont contraintes de s’arrêter par une chaleur écrasante dans une ville en guerre et inconnue. Elles trouvent refuge dans un ancien palace. Un vieux majordome prend soin d’Ester en proie à des convulsions. Anna étouffe et part à la recherche d’un amant tandis que le petit Johan arpente les corridors de l’hôtel.
« La construction de ce film est si rigoureuse, les thèmes si parcimonieusement enlacés, qu’il importe de voir Le Silence, plus encore qu’un bon “policier”, en commençant par le commencement. L’admirable est que Bergman réussit à dire l’indicible. Comment ? D’abord par le rythme, en accord avec le ou les différents silences, les opposant, les harmonisant. Tension extrême : le film ressemble à une corde tendue le plus possible entre deux positions quasi paroxystiques : l’innocence et la chiennerie. La présence du gosse est nécessaire à cette tension; elle donne à l’ensemble ce “tour d’écrou” dont parle Henry James et qui resserre, tend jusqu’à la vibration musicale. »
Jean-Louis Bory, Arts