Liv Ullmann, Erland Josephson, Börje Ahlstedt, Julia Dufvenius, Gunnel Fred
Trente années se sont écoulées depuis que Marianne et Johan, que l’on a connus dans Scènes de la vie conjugale, se sont éloignés l’un de l’autre. Marianne croit entendre un appel de Johan et lui rend visite dans la maison de campagne où il s’est retiré. Elle y fait la connaissance de son fils Henrik et de sa petite-fille Karin, tous deux musiciens. Ils ne se remettent pas de la mort d’Anne, la mère de Karin, et ont laissé s’installer entre eux un climat passionnel et empoisonné.
« Saraband appartient à la catégorie des œuvres qui laissent une trace indélébile. Le générique d’abord. Fond noir. S’immisce la triste et lente gravité d’un solo de violoncelle. Phrase sublime de simplicité de J.S. Bach. Qui fait naître, appelle en fondu le titre du morceau, donc du film en lettrines sobrement élégantes. SARABAND. Fait naître, appelle à son tour, en petit, la dédicace. À Ingrid, la femme aimée et décédée de Bergman. Moment de suspension, comme d’éternité. On ne cherche plus à fouiller le mystère des âmes. C’est lui qui vient à la surface. Ce à quoi sert le cinéma, à le capter, naturellement, comme allant de soi. »
Jean Douchet, Cahiers du cinéma, octobre 2007