Mon oncle

Jacques Tati

France — 1958 — 1h50 — 35mm — couleur

Scénario Jacques Tati, avec la collaboration de Jacques Lagrange Image Jean Bourgoin Musique Franck Barcellini et Alain Romans Montage Suzanne Baron Décors Henri Schmitt Son Jacques Carrère Production Specta Films, Gray Film, Alter Films, Film Del Centauro Source Les Films de Mon oncle Interprétation

Jacques Tati, Jean-Pierre Zola, Adrienne Servantie, Alain Bécourt, Lucien Frégis, Dominique Marie, Betty Schneider, J.F. Martial

Monsieur Hulot habite un modeste deux-pièces dans un vieux quartier populaire de Saint-Maur où l’on prend encore le temps de vivre, tandis que sa sœur, mariée au riche industriel Arpel, vit dans une villa ultra moderne pourvue des derniers gadgets. Hulot évolue entre les deux mondes et s’entend parfaitement avec son neveu Gérard. Pour éviter toute mauvaise influence sur son fils, Arpel fait travailler Hulot dans son usine de matières plastiques, et son épouse tente de marier son frère à une voisine snob : dans les deux cas, c’est l’échec.

« Je prends la liberté d’attirer votre attention sur un point à propos duquel il y a une certaine confusion, je veux parler de la version anglaise de Mon oncle. Il ne s’agit pas, comme on l’a rapporté, d’une version doublée, mais d’une version anglaise originale, dans laquelle les mêmes acteurs ont été utilisés. J’attache une importance considérable à cette distinction pour plusieurs raisons. Une première raison est ma forte répugnance personnelle envers le doublage de mauvaise qualité, qui n’est généralement qu’un expédient répondant à des raisons purement commerciales. Une autre raison est l’importance que nous avons attachée à l’agencement de la couleur, du détail et du son. Nous avons voulu que rien ne puisse distraire de l’effet d’ensemble, et c’est pour cela que, dans certaines scènes du vieux quartier, nous avons délibérément conservé le son des voix françaises dans la version anglaise. Toute autre manière de procéder aurait paru artificielle. »

Lettre de Jacques Tati au New York Herald Tribune, 16 novembre 1958