En juillet 2006 au Liban, après une nouvelle guerre, les réalisateurs se demandent ce que peut encore le cinéma dans ce monde. Ils décident de partir à Beyrouth en compagnie d’une « icône » du cinéma, Catherine Deneuve, et du comédien libanais Rabih Mroué, puis de parcourir les régions sinistrées pour tenter d’y retrouver une beauté que leurs yeux n’arrivent plus à voir.
« Deneuve est géniale, dans un rôle où elle ne doit rien faire, seulement être là. Rien de plus difficile pour un acteur, et encore plus dans ce contexte d’une icône nantie de passage dans une région blessée […]. Grande classe, splendide tenue. Sur un terrain propice à tous les manichéismes, à tous les discours militants, Hadjithomas et Joreige ont répondu à un ancien vœu de Godard : ils ont fait politiquement du cinéma plutôt que du cinéma politique. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 2 décembre 2008