Ramaz Tchikvadze, Spartak Bagachvili, Rousoupan Kiknadze, Tenguiz Artchbadze
À partir de plusieurs poèmes et textes philosophiques écrits entre 1888 et 1913 par le grand poète symboliste géorgien Vaja Pchavela, Tenguiz Abouladze tresse un conte cruel profondément enraciné dans la culture et l’histoire géorgienne. L’action se déroule dans la région montagneuse de Pchavie (où a vécu le poète)et en Khevsouvetie, ensemble de vallées situées sur le versant nord du Caucase et éternellement disputé par les montagnards tchétchènes, de religion islamique. Mais le Bien et le Mal, personnifiés par la Vierge et Matsil, le diable de Pchavie, traversent les nationalités, les époques et les hommes eux-mêmes. Un drame éternel se joue, drame de poltronnerie et de trahison, d’amour brisé par la force des lois morales de ces communautés montagnardes. Quiconque a trahi le foyer de ses ancêtres, sa terre natale, qu’il soit montagnard ou policier des villes, est promis à un triste sort.