« Rasiguères, village perdu des Pyrénées, voit revenir cette année encore les saisonniers pour les vendanges. Hoffmann est l’un d’eux depuis bien longtemps et ses images trahissent ce souci commun : le travail certes mais tout autant la sève des hommes, les discussions tard le soir, des battements fragiles pris aux paysages, quelques chansons d’ici et d’ailleurs et une galerie de portraits magnifiés par l’usage de la pellicule. Hoffmann dévoile un cinéma sans argent, autant un cinéma contre l’argent, en se débrouillant tout comme les personnages se débrouillent pour vivre, l’avenir incertain, telle une carte dépliée sur le sol avant que le train ne reparte. »
Emmanuel Massart