De l’Allemagne à la Turquie et vice versa, le chassé-croisé de plusieurs personnages, confrontés à la réalité politique de leurs pays respectifs. La rencontre à Brême d’un retraité turc et d’une compatriote prostituée va précipiter les destins d’un jeune Allemand professeur de littérature, d’une jeune activiste radicale turque, d’une étudiante allemande un peu naïve et de sa mère…
« C’est assez tard dans le film, investissant avec une densité peu commune le rôle de la mère de Lotte, que l’on voit une dame blonde et ronde : son regard, sa présence sont extraordinaires. C’est Hanna Schygulla. C’est bien elle, la curieuse, la courageuse, elle qui n’a jamais eu peur de rien chez Fassbinder, Ferreri ou Godard. Et là, pas peur non plus, grandiose dans le chagrin, dans la colère, dans la douceur enfin. Car de l’autre côté des douleurs, au-delà des frontières, il y a la vie tout de même qui finit par gagner… »
Danièle Heymann, Marianne, 10 novembre 2007