Stefano Accorsi, Maria de Medeiros, Joaquim de Almeida, Frédéric Pierrot, Fele Martínez, Manuel João Vieira, Emmanuel Salinger
Au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974, la radio diffuse une chanson interdite, « Grândola ». Il pourrait s’agir de l’insoumission d’un journaliste rebelle. C’est en fait le signal programmé d’un coup d’État militaire qui changera la face de ce pays affligé par des décennies d’archaïsme, et le destin d’immenses territoires du continent africain.
« C’est avec une audace identique à celle des mutins, toutes proportions gardées, que la jeune comédienne Maria de Medeiros s’est emparée pour la première fois de la caméra. Elle a réussi son pari car Capitaines d’avril mélange habilement le cours des événements passés, dans leur essentielle version lisboète, et les relations intimes d’une poignée de protagonistes, remarquables par leur romanesque. Aux deux bouts de ce parti pris, elle a bénéficié d’atouts majeurs : l’adhésion officielle à son projet et la mobilisation quasi nationale qui s’ensuivit […], et la participation, pour les rôles principaux, d’interprètes parfaitement convaincants. »
André Videau, « Capitaines d’avril, film portugais de Maria de Medeiros », Hommes et migrations, mai-juin 2001