Arno Frisch, Angela Winkler, Ulrich Mühe, Ingrid Stassner
Adolescent issu d’une famille aisée mais largement livré à lui-même par des parents absents, Benny trouve un substitut affectif dans sa passion pour les films vidéos et sa fascination pour la violence. Peu à peu, sans que son entourage s’en aperçoive, ses valeurs et sa perception de la réalité commencent à s’altérer. Il rencontre une jeune fille de son âge et l’emmène chez lui un week-end. L’appartement est vide. Ce qui commence comme une histoire d’amour entre deux jeunes timides va se terminer en catastrophe.
« Benny’s Video est une matrice en ce sens qu’il dit assez clairement ce que Haneke pense de la culpabilité et de l’aveu. […] Ce film aborde un thème récurrent du cinéma de Haneke, ce qu’on pourrait appeler le “principe de déréalité” : selon Haneke, l’image n’est pas la réalité du monde mais ce qui nous en éloigne. Benny est enfermé dans un monde d’images, il est coupé du réel. »
Serge Toubiana, La Cinémathèque française, 19 octobre-21 novembre 2009