Au début de la guerre civile, deux familles libanaises ont trouvé refuge dans la « Maison rose », un palais désaffecté de Beyrouth. Dans le cadre de la reconstruction, le nouveau propriétaire leur donne dix jours pour quitter cette demeure qu’il veut transformer en centre commercial. Entre rêves d’avenir et nostalgie d’une époque révolue, les habitants du quartier sont divisés.
« Sur le fond, leur cinéma n’a pas changé. Il lutte toujours contre un Beyrouth qui serait livré clé en main et passé en friche à des gérants de centres commerciaux. Ils ont choisi d’adoucir leur tristesse ou leur colère en la diluant dans une “comédie de la conversation”, peut-être pour trouver une note moins pessimiste et infuser ce paradoxal sens de la vie oriental dans leur regard critique. »
Philippe Azoury, Libération, 15 décembre 1999