Nino Manfredi, Linda Moretti, Francesco Anniballi, Maria Luisa Santella, Franco Merli, Maria Bosco, Ettore Garofalo
Dans un bidonville de la banlieue de Rome, les quinze membres de la famille Mazatella vivent dans une petite baraque vétuste, aux crochets du patriarche Giacinto. Ce dernier, misanthrope et méchant, cache un magot d’un million de lires obtenu pour l’indemnisation de la perte d’un œil. Sa famille cherche à lui dérober sa fortune mais en vain. Protestations, tentative d’empoisonnement, mais toujours en vain.
« Portrait acide et déformé du sous-prolétariat romain des années 1960, pourri par les rapports d’argent qui régissent toute la société italienne, Affreux, sales et méchants est un curieux mélange de naturalisme et d’humour noir. Conçu au départ pour être un documentaire sur les borgate, ces baraques insalubres de Rome qui abritaient plus de 800 000 habitants dans les années 1960, le film reprend à son compte, en les rendant burlesques et en les grossissant, des éléments dérivés du néo-réalisme italien de l’après-guerre. Scola n’a pas filmé dans les vrais bidonvilles de la capitale italienne, mais il les a reconstitués à proximité du dôme de Saint-Pierre, accusant ainsi la collusion du cléricalisme romain et de la droite politique. Au milieu d’un casting remarquable mélangeant professionnels et amateurs, Nino Manfredi est inoubliable en patriarche despotique. Très controversé à sa sortie, jugé « décadent » par une partie des critiques en raison de son caractère politiquement incorrect, Affreux, sales et méchants est aujourd’hui considéré comme l’un des grands classiques de la comédie noire à l’italienne. »
Carlotta Films