Harriet Andersson, Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Lars Passgård
Karin qui sort d’un séjour en clinique psychiatrique, Martin son mari médecin très dévoué et Minos son jeune frère, passent quelques jours sur une île de la Baltique. David, le père des deux jeunes gens, de retour d’un voyage en Suisse, les rejoint. Le soir même, le frère et la sœur jouent pour lui une petite pièce écrite par Minos qui révèle l’un des enjeux majeurs du film : leur père est écrivain mais il ne leur a jamais parlé.
Premier film d’une trilogie qui comprend aussi Les Communiants et Le Silence.
« Il s’agit pour Bergman de sonder le malheur jusque dans son insondable lie, d’en explorer les régions les plus secrètes, de mettre à jour les malédictions les plus rares : la folie, la frénésie sexuelle, l’inceste, le désespoir. L’angoisse des héros de Bergman n’est pas seulement la résurgence de je-ne-sais-quel désarroi nordique. William Faulkner, Thomas Mann, Georges Bernanos pourraient être ses frères en désolante lucidité. Au centre du film, la folie de Karin est dépouillée de tout romantisme. »
Claude-Jean Philippe, Télérama, 27 septembre 1964