À l’est de Shanghaï

Alfred Hitchcock

Grande-Bretagne — fiction — 1931 — 1h27 — noir et blanc — vostf

Titre original Rich and Strange Scénario Alma Reville, Val Valentine, d’après un sujet de Dale Collins Image Jack Cox, Charles Martin Musique Hal Dolphe Montage Winifred Cooper, René HarriSon Production British International Pictures Source Tamasa Distribution Interprétation

Henry Kendall, Joan Barry, Betty Amman, Gercy Marmont, Elsie Randolph

Fred et Emily Hill mènent à Londres une vie sans grand intérêt. Le jour où ils reçoivent un gros héritage, ils pensent que le moment est venu de réaliser tous leurs rêves. Ils décident de s’offrir une croisière autour du monde : Paris, les Folies Bergère, les palaces, puis Marseille et le départ pour l’Orient. Un véritable tourbillon…

« Ce film ambitieux et ultra-personnel est l’un des plus originaux de toute la carrière d’Hitchcock, anglaise et américaine. Le film n’appartient à aucun des genres traditionnels du cinéma policier. Il ne contient ni suspect, ni coupable, ni assassinat. À l’est de Shanghaï peut être vu comme une sorte de roman d’apprentissage vécu par deux adultes et doté constamment d’un double aspect réaliste et onirique. D’un bout à l’autre de l’intrigue, Hitchcock s’emploie à suggérer que la connaissance réelle de soi doit obligatoirement passer par la réalisation des désirs les plus forts. Dans cette intention, le film obéit à une dialectique morale bâtie avec une rigueur magistrale. »

Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma, Éd. Robert Laffont 1992