Catherine Breillat, l'affranchie

« Catherine Breillat n’a jamais raconté qu’une seule histoire : la sienne, celle d’une jeune fille interdite d’existence qu’on aura, dès l’enfance, coupée en deux, écartelée entre son cerveau et son sexe, marqué par la honte d’être née femme. Elle est devenue cinéaste à une époque où choisir cette vocation consistait à désobéir à tout le monde. Depuis son premier film, Une vraie jeune fille (1975), […] elle filme pour reprendre ce qu’on lui a volé, pour explorer ce qu’elle appelle “l’infilmable” : cette inépuisable zone grise du féminin où honte, transgression, volupté, dégoût et quête de soi s’entremêlent jusqu’à se confondre. Son œuvre formule un lancinant “Connais-toi toi-même”, un voyage spirituel qui, pour ses héroïnes, s’articule comme une guerre ouverte avec l’autre sexe. Parler avec Catherine Breillat et l’écouter, c’est obtenir des réponses qui tiennent autant de la leçon de cinéma que de la survie. »

Murielle Joudet, Catherine Breillat : Je ne crois qu’en moi, Capricci, septembre 2023

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