Christian-Jaque

Cinéaste, France

Christian (Albert François) Maudet dit Christian-Jaque (né le 4 septembre 1904 à Paris XIXe et mort le 8 juillet 1994 à Boulogne-Billancourt) est un réalisateur, scénariste et adaptateur de cinéma français. Sa filmographie, d’une longévité exceptionnelle, est monumentale. De 1932 (avec Le Bidon d’or) à 1977 (La Vie parisienne), il réalise pour le cinéma six courts métrages, trois sketches et cinquante-neuf longs métrages (il en coréalise trois autres et en laisse autant inachevés). De 1968 à 1985, il travaille sur une soixantaine de téléfilms. La liste des comédiens qu’il dirigea, à plusieurs reprises pour la plupart, donne le vertige : Fernandel, Albert Préjean, Mistinguett, Erich von Stroheim, Michel Simon, Robert Le Vigan, Marie Déa, Fernand Ledoux, Raymond Rouleau, François Périer, Harry Baur, Renée Faure, Bernard Blier, Jean-Louis Barrault, Renée Saint-Cyr, Jules Berry, Noël Roquevert, Micheline Presle, Louis Salou, Louis Jouvet, Viviane Romance, Jean Marais, Gérard Philipe, Maria Casares, Louis Seigner, Pierre Brasseur, Gina Lollobrigida, Daniel Gélin, Danielle Darrieux, Martine Carol, Edwige Feuillère, Charles Boyer, Jean-Louis Trintignant, Michel Piccoli, Brigitte Bardot, Sophia Loren, Robert Hossein, Marina Vlady, Virna Lisi, Bourvil, Alain Delon, Francis Blanche, Annie Girardot, Michèle Mercier, Jean Yanne, Claudia Cardinale, Guy Marchand, Robert Etcheverry, et tant d’autres…

Sous l’Occupation, Christian-Jaque réalise deux films pour la compagnie française à capitaux allemands Continental-Films. L’Assassinat du Père Noël et La Symphonie fantastique rencontreront un énorme succès public. Christian-Jaque finira la guerre dans les rangs des FFI.

Avec Martine Carol, sa quatrième épouse, il tourne six films mettant en valeur la beauté de sa femme, dont, en 1953, Lucrèce Borgia, en 1954 Madame du Barry, en 1955 Nana, et en 1957 Nathalie. En 1959, il réalise Babette s’en va-t-en guerre avec la toute jeune et très belle Brigitte Bardot.

Il a reçu les distinctions cinématographiques suivantes : Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour Fanfan la Tulipe (1952) ; prix de la Fraternité (1956), prix Fémina belge du cinéma (1956), grand prix au Festival de Karlovy-Vary (1956), Médaille d´argent du Film européen à Venise (1957), prix des Nations Unies à Londres (1957), Palme d´or (The Golden Laure Award) à Edimbourg (1957), prix des Associations de jeunesse en URSS pour Si tous les gars du monde ; César d´honneur pour l’ensemble de sa carrière (1985).

De plus, il a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d´honneur, Officier de l´Ordre national du Mérite, Croix de guerre 39-45 et Commandeur des Arts et des Lettres.

Christian-Jaque est mort d’une crise cardiaque. Il repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise.