Utilisant son corps comme médium, tentant de dépasser ses propres limites – quitte à risquer sa vie – l’artiste serbe Marina Abramovic crée, depuis quarante ans, des performances qui choquent, provoquent et bouleversent. Tandis qu’elle se prépare pour l’un des événements majeurs de sa carrière, une rétrospective au MoMA de New York, où elle s’apprête à accueillir les visiteurs qui souhaitent se livrer avec elle à un face-à-face silencieux, elle nous ouvre les coulisses de son univers.
« C’est un condensé d’énergie. Une mise à nu qui tient autant du théâtre que de la sculpture : l’art corporel est l’un des genres les plus mystérieux de la création contemporaine. Matthew Akers s’en approche au plus près grâce à ce portrait de Marina Abramovic, autoproclamée « grand-mère de la performance ». On se prend d’emblée d’affection pour ce personnage haut en couleur, gourou sur les bords, menant son monde et le réalisateur par le bout du nez. Marina Abramović atteint ses spectateurs au plus profond de leur être. Il se joue alors quelque chose d’une rare intensité, que la caméra d’Akers parvient miraculeusement à saisir. »
Yasmine Youssi, Télérama, 2 novembre 2013