La police du Lancashire a créé en 1968 un département intitulé « Juvenile liaison », dont la charge est de surveiller les enfants et adolescents en situation de « prédélinquance ». Les policiers interviennent à la demande des parents ou des éducateurs. Avec la caméra et le magnétophone de Broomfield et Churchill, nous suivons le travail quotidien de ces policiers.
Rencontres de Saint-Étienne 1981
« JUVENILE LIAISON » et « REQUIEM FOR A VILLAGE » deux films du British Film Institute – Production Board…
La situation du cinéma britannique aujourd’hui n’est pas des plus brillantes : outre-Manche la consommation audiovisuelle nationale passe d’abord par la télévision, et dans les salles les films américains dominent le marché. (1) « Nous sommes une colonie américaine », entend-on dire couramment, dans les milieux cinématographiques. En aidant des auteurs indépendants, avec des moyens techniques et financiers limités (subventions du Department of Education and Science, et du Eady Fund) le British Film Institute Production Board permet depuis des années, de préserver une expression cinématographique véritablement britannique. Dans la période 1970-76, sous l’impulsion de Mamoun Hassan (l’actuel directeur du National Film Finance Corporation, à peu près l’équivalent de l’« Avance sur Recettes », en France), plusieurs films importants sont produits, dont certains atteindront le public français : « Winstanley » de K. Brownlow et A. Mollo, « Central Bazaar » de Steve Dwoskin, « My childhood » de Bill Douglas, etc… Les films aidés par le BFI/PB sont de toutes natures (fiction, documentaire, animation) et de toutes longueurs. Leur statut est le plus souvent non-commercial. Ces derniers temps, sous la direction de Peter Sainsbury, le BFI/PB s’est orienté vers une production, de longs-métrages plus proche des standards commerciaux traditionnels : par exemple « Radio on » de Chris Petit, récemment présenté à Paris.
Philippe Pilard
(1) cf. La Revue du Cinéma n° 358 (Fév. 81)