Le Jardin des Finzi-Contini

Vittorio De Sica

Italie — 1970 — 1h34 — 35mm — couleur

Titre original Il Giardino dei Finzi-Contini Scénario Vittorio Bonicelli Image Ennio Guarnieri Musique Manuel De Sica Montage Ennio Guarnieri Production Documento Film Source Ad Vitam Interprétation Dominique Sanda, Helmut Berger, Lino Capolicchio, Camillo Cesari, Alessandro D’Altari, Barbara Dilavin, Fabio Testi, Romolo Valli

Italie, 1938. Le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens. La famille Finzi-Contini, pilier de l’aristocratie de Ferrare depuis des générations, ne croit pas à l’imminence de la menace. Les deux enfants adultes, Micól et Alberto, aiment bien jouer au tennis dans l’immense parc qui entoure le palais familial. Comme les clubs sportifs viennent d’être interdits aux Juifs, des jeunes gens de milieux plus modestes sont désormais invités à jouer dans leur jardin. C’est ainsi que Giorgio rencontre la lointaine Micól et tombe peu à peu amoureux d’elle…

« Nous avons supporté le monstre du fascisme durant vingt ans, subi une guerre et assisté au massacre de sept millions de juifs, et voilà qu’en Italie, certains jeunes arrivent avec des attitudes fascistes, des chants fascistes… un parti fasciste obtient des voix. Aussi, il m’a semblé nécessaire de rappeler aux uns ou d’apprendre aux jeunes ce que furent les années 40 en Italie. J’aurais pu faire le film avant, mais c’est Zurlini qui avait été d’abord été sollicité. Ayant abandonné son projet, j’ai eu la chance de pouvoir le mener à terme. Je crois avoir été très explicite. Lorsque je montre l’espoir de ces gens de revenir en Italie, lorsque je les montre peu soucieux des menaces qui pèsent sur eux, lorsque le père dit Mussolini, c’est mieux qu’Hitler, lorsque le fils reproche de n’avoir pas levé le petit doigt quand certaines personnes étaient persécutées je pense avoir bien reflété la situation de l’époque. »

Vittorio De Sica

« Le film est dominé par l’interprétation de la toujours fascinante Dominique Sanda, que Vittorio De Sica a eu l’intelligence de choisir pour ce personnage ambigu, qui se refuse au bonheur, se refuse à l’amour, se refuse à la vie parce que le fascisme ne permet plus d’y croire. »

France Soir, Décembre 1971

Ours d’or au Festival de Berlin 1971