Markku Peltola, Kati Outinen, Juhani Niemelä, Kaija Pakarinen, Sakari Kuosmanen, Annikki Tähti, Anneli Sauli
Un étranger à la ville arrive en train de nuit à Helsinki et se fait sauvagement agresser. Dépouillé de tout, il est envoyé à l’hôpital où le médecin le déclare mort, mais il reprend vie et s’enfuit.
« Comme son héros, Aki Kaurismäki a, peu à peu, oublié ses références cinématographiques pour créer son propre monde. Certains retrouveront le terrain familier de Tati, d’Ozu et de quelques autres grands cinéastes humanistes, mais pour Kaurismäki, il n’y a dans ce monde d’autre sens que celui qu’on lui accorde : il est donc décidé que ce sera le sens du rythme. Quelque chose comme un rock finlandais qui se déroulerait au rythme lancinant d’un tango nimbé d’alcool. Tout y a l’air évident, et l’on s’y sent plus léger. Si l’on n’utilisait pas le mot à tort et à travers, il faudrait qualifier L’Homme sans passé du seul adjectif qui lui convienne vraiment : bouleversant. L’envers y devient l’endroit, la pauvreté une richesse, la déchéance une chance et la solitude, l’avant-garde de l’amour. »
Philippe Piazzo, Aden, mai 2002