Fraise et chocolat

Tomas Gutiérrez Alea, Juan Carlos Tabío

Cuba/Espagne/Mexique — fiction — 1993 — 1h50 — couleur — vostf

Titre original Fresa y chocolate Scénario Tomás Gutiérrez Alea, Senel Paz d’après sa nouvelle El Bosque, el lobo y el hombre nuevo Image Mario García Joya Musique José María Vitier Montage Miriam Talavera, Osvaldo Donatién, Rolando Martinez Production ICAIC, SGAE, TeleMadrid, IMCINE, Tabasco Film Source Tamasa Distribution Interprétation

Jorge Perugorria, Vladimir Cruz, Mirta Ibarra, Francisco Gattorno, Joel Angelino

En 1979, Diego, homosexuel cultivé et marginal, vit à La Havane. Il aime beaucoup son pays ainsi que ses traditions. Il rencontre David, un jeune universitaire, hétéro, militant de la Jeunesse communiste qui va se mettre à l’espionner, le considérant comme un dissident du régime cubain.

« Depuis neuf mois, le Yara, la seule salle de La Havane à projeter Fraise et chocolat (faute de copies, dit-on…), n’a pas désempli. Une file d’attente de plusieurs centaines de mètres s’agglutine chaque jour devant le cinéma, contenue tant bien que mal par un cordon de policiers. Cris, quolibets et applaudissements : les projections se déroulent selon un rite immuable. Bien plus qu’un film, Fraise et chocolat est devenu un phénomène social. Chacun y vient retrouver ses contradictions, confronter ses points de vue et, qui sait, puiser une leçon de tolérance ou d’espoir. Magnifiquement servis par leurs acteurs (Jorge Perugorria et Mirta Ibarra, formidables), les réalisateurs ont choisi de jouer sur l’une des cordes sensibles du peuple cubain : l’humour et l’autodérision. »

Marie-Elisabeth Rouchy, Télérama, 28 septembre 1994