Le cinéaste Martin Scorsese suit les pas de Corey Harris, jeune bluesman américain, qui tente de revenir aux origines du blues. C’est dans ce but qu’il parcourt le Mississippi à la recherche des racines du genre musical. Les deux hommes se retrouvent à mi-chemin entre Memphis et La Nouvelle-Orléans. Leur voyage se poursuit au Mali, à la rencontre d’artistes comme Salif Keita ou Ali Farka Touré…
La projection est suivie d’un concert de C.W. Stoneking.
En collaboration avec La Sirène/Espace Musiques actuelles.
« “Pour te connaître toi-même, il te faut connaître ton passé.” Alors que Richard Pearce, dans La Route de Memphis, explorait cette histoire à partir du Tennessee, Corey Harris, lui, est parti de la région du delta intérieur du Mississippi. Puis il s’est transporté jusqu’en Afrique. Au début de son voyage, il s’entretient avec Dick Waterman, Sam Carr, Taj Mahal et Scorsese leur donne la parole en les intégrant à son film via des images d’archives. Le grain doux et sensuel de ses images tournées en DV se fond dans une douce harmonie avec les couleurs passées des archives filmées. Pratiquement sans transition, la caméra se déporte en Afrique. Corey Harris dresse alors un parallèle entre les musiques africaines et le blues. Il cherche un dénominateur commun, une forme de permanence, un pont, comme pour poser un nouveau jalon dans la construction de l’identité afro-américaine. »
Isabelle Régnier, Le Monde, 23 mars 2004