Marco Modugno, Chico Diaz, Dario Silvagni, Fulvia Midulla, Michèle Soavi, Laura Franci
Les Vitelloni des années 1970. L’histoire de deux jeunes marginaux romains qui vivent d’expédients et rêvent d’un pays imaginaire situé quelque part en Amérique latine. Un long métrage Super 8 tourné à 17 ans par le fils du chanteur Domenico Modugno. Un regard neuf plein d’humour sur la jeunesse italienne d’aujourd’hui. Une maîtrise étonnante de tous les aspects du langage cinématographique. Ce film a obtenu le Grand Prix du Festival international 1980 de Caracas avec la mention suivante du jury : « Ce film démontre qu’un jeune cinéaste talentueux, grâce au Super 8, peut rompre le schéma monolithique et commercial de l’industrie cinématographique, en apportant un témoignage sincère sur la réalité mentale ».
« J’ai fait Bambule avec un petit budget et avec l’aide d’un groupe d’amis de mon âge, qui, comme moi, avait peu d’expérience technique dans le tournage d’un film. Cela nous a pris deux ans de travail assez dur. « Bambule » est un mot employé par les « freaks » dans le monde entier lorsqu’on se passe un joint ; à peu près l’équivalent d' »à la tienne », « prosit » ou « salute ». C’est employé comme un rituel d’invocation de Shiva, une déesse indienne du plaisir et de la joie. Bambule — le film — est l’histoire d’un rêve, le rêve qui en chacun de nous n’arrive jamais. C’est l’histoire de trois garçons, Marco, Dario et Chico, qui, comme beaucoup, refusent de s’intégrer à la société et qui n’y trouvent pas de place pour eux et leurs envies. Ils essayent de se construire une alternative, ils vivent dans une sorte de no-man’s land, prenant refuge dans leur rêve de « grande évasion » pour Taranà, la terre mythique de leurs désirs, à mi-route entre une utopie socialiste et le paradis terrestre.
Pendant leur errance à la recherche d’argent pour vivre leur improbable évasion, ils rencontrent une quantité de situations épiques. Entre malfrats, dealers, indicateurs, bourgeois grotesques, etc., c’est une toute autre Rome qui est montrée. Marco et ses amis errent sans renoncer en parlant et parlant, parlant ; jusqu’à ce qu’un jour… »
Marco Modugno