Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas, même, à être heureux.
« C’est aussi une œuvre d’une certaine modestie, qui n’abuse pas du temps du spectateur : soixante-six minutes, c’est une durée certes courte pour un long métrage mais qui suffit à montrer dans toutes ses nuances le parcours initiatique d’un enfant qui apprend à faire son deuil, à se frotter au monde, à conquérir son individualité et sa liberté. Alors que beaucoup de films dépassent les deux heures pour brasser de l’air ou exposer leur vanité, Ma vie de courgette fait passer énormément de choses sur l’enfance, la différence, la construction de soi, l’altérité, avec une concision, une finesse et une précision impeccables. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 14 octobre 2016