Kiriro Urayama

Cinéaste, Japon

Réalisateur japonais né à Hyôgo en 1930, et mort en 1985. Après une enfance malheureuse et des études de littérature française, il entre à la Nikkatsu en 1954 où il est assistant, avec Shohei Imamura, de Yuzo Kawashima.

Il tourne son premier film en 1962, La ville des coupoles, sélectionné en compétition à Cannes et qui obtient un succès critique. Son deuxième film, Une jeune fille à la dérive, remporte la médaille d’or au festival de Moscou 1963, mais Urayama entre en conflit avec la Nikkatsu et redevient assistant.

En 1968, il parvient à réaliser La femme que j’ai abandonnée que la Nikkatsu, qui juge le film trop peu “commercial”, refuse de sortir. Urayama quitte alors la compagnie et ne tournera de nouveau qu’en 1975, avec l’adaptation d’un best-seller : La porte de la jeunesse, dont il réalisera la suite deux ans plus tard.

C’est à lui que la Nikkatsu commande le film des 70 ans de la compagnie, en 1983, le mélodrame La chambre noire.

Kiriro Urayama est considéré comme un des cinéastes oubliés de la Nouvelle Vague japonaise. Il a fait partie de la même “bande” que Oshima, Yoshida, Imamura, Shinoda et son scénariste est Yoshio Ishido, le scénariste des films de Yoshida. Pour les cinéphiles japonais, il est considéré comme le « cinéaste des pauvres », grâce au dyptique La ville des coupoles et Une jeune fille à la dérive, mais aussi son gros succès La porte de la jeunesse. Il s’est en effet attaché à filmer les exclus et les défavorisés à une époque où on filmait plutôt la jeunesse excitée politiquement et sexuellement.