Le Temps qu’il reste

Elia Suleiman

France/Palestine — fiction — 2009 — 1h45 — couleur — vostf

Titre original The Time That Remains Scénario Elia Suleiman Image Marc-André Batigne Montage Véronique Lange Production The Film, Nazira Films Source Le Pacte Interprétation

Elia Suleiman, Saleh Bakri, Samar Oudha Tanus, Shafika Bajjali, Tarek Qubti, Zuhair Abu Hanna, Ayman Espanioli

Elia Suleiman s’inspire des carnets de son père, des lettres de sa mère et de ses propres souvenirs pour évoquer les épisodes marquants de la vie de sa famille. Le film dresse ainsi le portrait de la vie quotidienne de ces Palestiniens qui sont restés sur leur terre natale et ont été étiquetés « arabes-israéliens », vivant comme une minorité dans leur propre pays.

« Le film évoque la tragédie palestinienne à travers la chronique intime du clan Suleiman. La performance est là : signer un film drôle et facétieux sur un fond de tristesse infinie. Elia Suleiman est parti s’installer, à l’âge de 21 ans, à New York, dans le malaise de l’exil. Il s’est inventé un personnage de clown dépressif depuis son deuxième court métrage, Hommage par assassinat, en 1991. Ce désarroi, inscrit dès le prologue du Temps qu’il reste, est son électrocardiogramme de nomade depuis qu’il ne cesse de revenir sur les lieux de son enfance, lorsqu’il n’est pas à Paris ou au Liban. Le Temps qu’il reste cultive une forme d’insurrection par l’esprit, entendez cette façon d’avoir de l’humour avec mauvaise humeur. »

Jean-Luc Douin, Le Monde, 11 août 2009