Gertrud

Carl Th. Dreyer

Danemark — fiction — 1964 — 1h55 — noir et blanc — vostf

Scénario Carl Th. Dreyer, d’après la pièce de Hjalmar Söderberg Image Henning Bendtsen Musique Jørgen Jersild Montage Edith Schlüssel Production Palladium Source Palladium Interprétation

Nina Pens Rode, Bendt Rothe, Ebbe Rode, Baard Owe, Axel Strøbye, Karl Gustav Ahlefeldt, Vera Gebuhr

Gertrud, une belle et talentueuse cantatrice, fut en son temps la coqueluche de Copenhague. L’avocat Kanning, le poète Gabriel Lidman ou encore Jansson, un jeune compositeur, traversèrent sa vie sentimentale. À chaque fois, Gertrud crut à un amour qui durerait toujours…

« En décidant de quitter son mari pour un jeune pianiste devenu son amant, la cantatrice Gertrud commence une étrange errance. Plus elle s’égare, plus elle trouve sa voie, et au fil des désillusions, sa ferveur grandit : elle “entre en religion”, la religion de l’amour. Et l’amour a ici toutes les dimensions : mensonge ou vérité, égoïsme ou partage, c’est une prière qui s’élève ou un cri qui résonne dans un tombeau. Cette ampleur naît d’une mise en scène faussement sage. Mais le mouvement est constant, subtil et bouleversant comme celui d’une œuvre musicale : ce “cinéma de chambre” a la force d’une symphonie lyrique. Ce qui fit dire à Godard : “Gertrud est égal, en folie et en beauté, aux dernières œuvres de Beethoven.” »

Frédéric Strauss, Télérama, 20 juin 2015