It Must Be Heaven

Elia Suleiman

France/Qatar/Allemagne/Canada/Turquie/Palestine — fiction — 2019 — 1h37 — couleur — vostf

Scénario Elia Suleiman Image Sofian El Fani Montage Véronique Lange Production Rectangle Production, Nazira Films, Pallas Film, Possibles Media, Zeyno Film Source Le Pacte Interprétation

Elia Suleiman, Ali Suleiman, Grégoire Colin, Gael García Bernal, Nancy Grant, Vincent Maraval

Elia Suleiman fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours, comme son ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie.

« Comme le dit Gael García Bernal dans une scène du film, Suleiman “est un réalisateur palestinien mais ses films sont drôles”. Tout est bien sûr dans le “mais” : être à la fois cinéaste et palestinien et très drôle relève a priori de l’incongruité géopolitique et cinématographique. Cette singularité est la matière même de ses films, et du dernier plus que de tout autre. À l’étranger, on attend seulement d’un Palestinien qu’il soit palestinien, c’est-à-dire le représentant de toutes les luttes de son peuple. Suleiman s’amuse à retourner le problème : et si plutôt que d’être l’exception, il n’était pas au contraire la règle ? En d’autres termes : et si nous, Parisiens ou New-Yorkais, n’étions pas tous un peu palestiniens sans le savoir ? »

Marcos Uzal, Libération, 25 mai 2019