Bernadette la tête en bas

André S. Labarthe (cinéaste)

Il ne sera jamais trop tard pour imaginer la joie de Bernadette à l’instant où elle nous a faussé compagnie pour franchir le seuil d’une nouvelle demeure constellée d’étoiles qui est désormais et à jamais la sienne.

Oui, il faut l’imaginer parmi les Rita, les Marilyn, les Ava, les Gloria, les Marlène, accompagnées (ou non) des Gary, des Humphrey, des Erich, des Joseph, des Orson1 et découvrant que la mort est un malheur heureux.

Alors, réjouissons-nous mes amis. Nous fêtons aujourd’hui la naissance d’une nouvelle étoile qui a déjà rejoint ce peuple de fantômes qui ne cessent de hanter nos nuits.

La voici, désormais, qui marche la tête en bas, comme un personnage de Chagall.

(1) C’est une règle absolue : la star doit perdre son patronyme.