Pour la septième année consécutive, Transat Vidéo est au rendez-vous des Tapis, coussins et vidéo, toujours dans le cadre serein et rafraîchissant de la Chapelle Fromentin pour le 37è Festival international du film de La Rochelle.
Cette année, dix artistes venus d’Autriche, de Suède, d’Argentine, d’Albanie et de France composeront une édition éclectique. Au programme, une traversée des continents avec Anne Durez qui nous embarque pour un périple visuel et géographique, tandis que Jean-Marc Chapoulie nous fait redécouvrir en images le Tour de France !
Deux artistes autrichiennes feront la part belle à l’expérimentation. Mara Mattuschka nous immerge dans un univers à la fois radical et sidérant, éminemment plastique et incarné, tandis que Michaela Schwentner, accompagnée de Peter Rehberg, son musicien de prédilection, nous invite à la contemplation d’images épurées et minimales se déroulant sur des bandes-son électroniques sophistiquées. De cette même veine qui mêle le son et l’image, l’œuvre subtile et envoûtante de Katarina Löfström sera une belle découverte contentant les yeux et les oreilles.
Comme tous les ans, la sélection s’avère aussi engagée et politique, le travail de Sebastian Diaz Moralès, entre fiction et documentaire, porte un regard suggestif sur notre monde contemporain, là où Jean-Gabriel Périot affirme une œuvre militante traitant de l’organisation sociale des hommes, de la violence et de la destruction. Adrian Paci, artiste d’origine albanaise et Nora Martirosyan, d’origine arménienne, évoquent, quant à eux, leur histoire et leur culture et engagent une réflexion sur l’exil, la mémoire et le deuil de manière sensorielle, poétique et forte, entremêlant sans cesse l’intime à l’histoire.
Enfin, un petit bijou de la langue à découvrir en quatre courts essais à travers lesquels Valérie Mréjen tisse ses fils subtils et cocasses entre la parole et le corps, le discours et le récit intérieur, l’individualité et les stéréotypes du langage. Valérie Mréjen sera l’une des invitées spéciales du festival dont l’œuvre, à l’instar de celle de Danielle Arbid l’an passé, sera montrée dans les salles de cinéma et à la chapelle, sous forme d’installation, de performance et de projection, et sera le fil rouge de cette édition.
Parmi les particularités de Tapis, coussins et vidéo, un programme pour les petits ainsi que des propositions au Musée d’histoire naturelle. Aussi, la chapelle revêtira ses habits de nuit et de fête avec un concert live de Michaela Schwentner et Peter Rehberg et deux conférences-performances de Jean-Marc Chapoulie.
En la présence de tous les artistes. Chaque jour, trois séances. Chaque programme est répété deux fois, dont un en présence du réalisateur.
Entrée : 3 €