Ordet

Carl Th. Dreyer

Danemark — fiction — 1955 — 2h06 — noir et blanc — vostf

Scénario Carl Th. Dreyer, d’après la pièce de Kaj Munk Image Henning Bendtsen Musique Poul Schierbeck Montage Edith Schlüssel Production Palladium Source Palladium Interprétation

Henrik Malberg, Emil Hass Christensen, Preben Lerdorff Rye, Kay Kristiansen, Birgitte Federspiel, Ejner Federspeil, Gerda Nielsen

En 1930, dans un village du Jutland, le vieux fermier Morten Borgen vit avec ses trois fils : l’aîné Mikkel et sa femme Inger qui attendent un troisième enfant, Johannes, un illuminé qui se prend pour le Christ, et Anders, amoureux d’Anne, la fille du tailleur Peter. Les deux pères refusent le mariage de leurs enfants. Ils sont membres de deux sectes luthériennes rivales.

« Rien ici, fut-ce un millimètre carré de l’écran, ne paraît échapper à la volonté esthétique de l’auteur. De cette perfection, naît peu à peu une fascination irrésistible qui nous impose non seulement l’histoire la plus insolite mais le style le plus inhabituel. Ordet est – esthétiquement sinon historiquement – le dernier film en noir et blanc. Il épuise les ultimes symbolismes de la lumière sans couleur. Le paradoxe, c’est qu’Ordet soit en même temps un film d’une tendresse délicate et subtile où l’amour humain est décrit avec une vérité déchirante et qu’il puisse aussi se comparer aux meilleurs d’Hitchcock pour la maîtrise de l’attente. »

André Bazin, Radio Cinéma, 15 janvier 1956