Gueule d’amour

Jean Grémillon

France — fiction — 1937 — 1h34 — noir et blanc

Scénario Charles Spaak, d’après le roman d’André Beucler Image Günther Rittau Musique Lothar Brühne Montage Jean Grémillon Production UFA Source Tamasa Distribution Interprétation

Jean Gabin, Mireille Balin, René Lefèvre, Marguerite Deval, Pierre Etchepare, Henri Poupon, Jean Aymé, Pierre Magnier

Lucien, un jeune sous-officier des spahis en garnison à Orange, fait chavirer le cœur de toutes les femmes à tel point qu’on l’a surnommé « Gueule d’amour ». À Cannes, où il est allé toucher un héritage, il s’éprend de Madeleine, une femme du monde. Mais celle-ci se joue de lui.

« Jean Grémillon réalisa ce film pour Jean Gabin, devenu grâce aux films de Duvivier et de Renoir une icône du prolétariat, héritier de la littérature naturaliste. C’est le plus beau rôle de Gabin, et le premier film où on le voit pleurer. Abonné aux morts violentes, le héros du peuple quitte ici l’écran derrière une vitre de train, le regard mouillé, après avoir échangé un baiser avec son amie sur le quai de la gare. Ce chef-d’œuvre absolu du mélodrame des années 1930, loin de correspondre aux canons populistes, fait donc figure d’exception à la règle. Il confirme l’idée selon laquelle tous les grands films français sont des anomalies et Jean Grémillon le plus secret de nos cinéastes. »

Olivier Père, Arte TV, 11 novembre 2011